J'ai envie de freiner un peu les articles qui s'avèrent toujours les mêmes. Ça fait trop le gosse qui montre ses gribouillis à tout le monde. J'aime pas ça et je veux diversifier. Alors je vais te raconter ma vie malchanceuse avec les dissolvants que j'ai récemment achetés, parce que je dois bien avouer que ma parcimonie me tuera un jour.
Déjà, il faut savoir que je suis pauvre et radine. Quand j'ai besoin de trucs importants pour ma manucure (ou dans la vie même), que ce soit du dissolvant ou de la crème pour les mains, je vise dans les 1ers prix, ou le pas trop-trop cher. Quand il s'agit d'acheter du vernis, avant d'entrer en magasin je m'exclame avec détermination que « J'VAIS FAIRE PÉTER MA CB ». En réalité je me dégonfle toujours, et je me mets à chouiner devant le rayon pour au final rentrer bredouille, parce mademoiselle aura estimé que ces vernis étaient trop chers (même à Kiko, c'est dire) et que ce n'était pas RAISONNABLE. En fait, je crois que je suis la reine du no buy. C'est choquant je sais. (Dites-moi que je ne suis pas seule ? o_o)
Mésaventures d'une radine
La star du dissolvant du moment, donc, c'est le bain dissolvant de Bourjois. Convaincue par toutes les critiques chantant des louanges sur ce produit, et en sortie de ma déception du bain dissolvant de Sephora qui s'est transformé en réel carnage, j'avais très-très-très envie de l'acheter. Je m'étais informée sur le prix et j'avais pleinement conscience du gros sacrifice que cela représentait pour la parcimonieuse qui est en moi. « ROH ALLEZ ON S'EN FOUT ». Cependant, c'est à cet instant concret et décisif durant lequel je me retrouve face au produit et à son prix, que tout prend une autre tournure dans ma tête. « Non on s'en fout pas en fait. ». Je zieute alors timidement les dissolvants à côté. Hop le dissolvant Diadermine tout rose sans acétone pour deux/trois euros et des brouettes me saute aux yeux, et confirme encore plus ma pensée versatile. Diadermine l'emporta. C'était évident.
Genre packaging girly tout-ça tout-ça
Je rentre chez moi, persuadée d'avoir fait des affaires de malade avec mon nouveau dissolvant et le paquet de 120 cotons pour à peine un euro. Ça tombait bien, car il fallait que j'enlève mon dernier nail art. "Ça tombait bien"... Hahaha tu ignores ce qui t'attend mon enfant. J'ouvre le bouchon, sans faire plus attention je verse quelques gouttes sur le coton et là... et là... Horreur. Ce dissolvant PUE, mais il PUE, c'est un truc de FOU. On dirait qu'un Ortide se serait amusé à répandre l'odeur nauséabonde de son nectar dans le dissolvant. Et si je devais décrire cette puanteur, c'est quasiment l'odeur de transpiration mélangée à celle du choux, accompagné d'une arrière fragrance florale. Oui, c'est pas très alléchant tout ça. Encore, tu te dis « Bon, ce ne sera que source de souffrance durant l'anéantissement du vernis et après le lavage de main l'odeur fétide ne sera plus ! ». Oh comme elle est naïve... Je pouvais me les frotter jusqu'aux sang, l'odeur ne s'éstompait pas, ou peu. Un cauchemar. Même ma chambre puait l'ortide.
Mais comme on peut le constater sur la photo, je l'ai bel et bien terminé. Car quand t'es trop économe tu ne rachètes pas si tu n'as pas fini le produit. Donc je me suis transformée en guerrière et mon nez aura subit des sacrifices. Je me suis maudite et me suis jurée de ne plus faire ce genre d'erreur.
Dit-elle. Dit-elle... Aussitôt repartie dans les magasins, la même scène eu lieu. Le prix du bain dissolvant de Bourjois m'a de nouveau fait sauter au plafond et je me suis ENCORE rabattue sur du pas cher. Cette fois j'ai pris la précaution de sentir le dissolvant, car le diadermine sentait mauvais dès que tu posais ton museau dessus. Rien à signaler pour le coup... Alors j'ai acheté cette aubaine, ce lot de deux dissolvants Gemey pour seulement 2€10. J'étais enfin en contact avec un dissolvant normal et sans odeur spécifique... Enfin... presque.
Vous vous doutez que je me fais encore avoir n'est-ce pas ? COMME VOUS ÊTES PERSPICACES. En effet ce dissolvant est une bombe à retardement. Il est doté d'un parfum qui n'entre en scène que plus tard pour te chatouiller les narines. Je me suis même demandée D'OÙ venait l'odeur, car l'ingénue que je suis avait déjà oublié sa dernière mésaventure. L'odeur en soit ne se veut pas désagréable... Mais je l'assimile plus à un désodorisant floral à chiottes qu'autre chose. C'est le genre de senteur trop agressive. Alors forcément je supporte pas. Non seulement je suis encore tombée dans le piège, mais en plus ça me fait deux bouteilles à finir. (VDM)
Alors la prochaine fois, je tâcherai d'affronter ma peur et de prendre ce dissolvant bourjois tant convoité sous mon aile. Et ce sur la vie de mon nez. (Mais je dis ça à chaque fois).
Dites, je suis pas la seule à être comme ça hein ?